Thursday, November 18

petit carnet de voyage

parfois - souvent - on est tellement focalisés sur la destination du voyage qu'on oublie de profiter de l'itinéraire...

à l'atteinte d'arriver au bout du chemin

pressés par nos mêmes illusions

est-ce qu'on est de façon consciente à la hâte de trouver une nouvelle dimension???

JE NE SAIS RIEN

peut-être oui

peut-être no

peut-être peut-être

le chemin ne nous engage pas à l'observation, mais un sentiment qui se colle à une image

- inattendu le première inaperçue la deuxième -

peut nous réveiller de notre sommeil émotionnel

c'est le voyage par définition

ça doit être le changement de lieu

le bouleversement du timing

le mouvement lent du train ou le rythme irrégulier du vol

je me retrouve toujours avec une révélation, toujours la même par ailleurs

et je retrouve toujours notés dans mon carnet - parce que je puisse me le rappeler au cas où - au retour de chaque déplacement, les mots suivants:

c'est bien dit que C'EST LE VOYAGE LA RÉCOMPENSE

et j'ai envie de réussir à profiter de chaque moment de ce voyage, n'importe où il va m'amener

(au lieu de me casser la tête en essayant d'aboutir à je ne sais même pas quoi)

si seulement j'étais vraiment capable de l'appliquer à ma vie!!!

mais je ne le suis pas...

et en réflechissant sur ça, je goute un tout petit peu de dulce de leche (qui va m'aider à dormir - j'espère) et je me plonge dans les pages de Le malentendu (le dernière roman sur le goût d'aimer... )

8 comments:

Candy said...

Per quanto sta in te



E se non puoi la vita che desideri

cerca almeno questo

per quanto sta in te: non sciuparla

nel troppo commercio con la gente

con troppe parole e in un viavai frenetico.



Non sciuparla portandola in giro

in balía del quotidiano

gioco balordo degli incontri

e degli inviti,

fino a farne una stucchevole estranea.



Costantinos Kavafis

Calcetín poeta said...

Es curioso como los viajes tienen ese efecto liberador sobre nuestro espíritu mientras cansan desde la quietud nuestros curpos y como la vida vista desde la ventanilla desde el movimiento y en distancia instantanea se ve mucho más completa y más bonita.

Unknown said...

"Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche." Montaigne

Unknown said...

….J'ai envie de voyager j'ai plus envie de m'échapper quand les choses se compliquent…..de prendre le premier train pour la direction '"nowhere" avec l'idée d'oublier ce qui marche pas ce qui me plait plus d'une vie que rien n'est que la mienne. La vie que j'ai bâtie dans les années qui se sont écoulés….trop vite…..
Trop souvent j'ai voyagé en cachette, trop souvent j'ai voyagé la nuit quand le monde des lumières laissait la place à l'univers décalé des ombres…Les trains de nuit sont bourrés des êtres étranges qu'on ne rencontre pas pendant les jours…."l'ambiguïté en manteau noir, la nuit fait peur, la nuit rassure" la nuit on croit de tenir la vérité tandis on court derrière une vie qui n'est plus là quand le soleil se lève…
Aller retour au but de ce voyage qui s'achève avec la dernière course d'un taxi et se jette dans un disque de demake-up avec un visage qu'on ne reconnait pas dans le miroir…..
Et le plus frustrant c'est que de cet interminable voyage on peut rien raconter aux autres "les amis" qu'on a "laissé" à nous atteindre sur les quais et qui n'ont pas la moindre idée d'où ce voyage nous a emmené….et avec qui on a partagé ce voyage….et surtout si on est "safe", contentes, protégées…
Il y a pas des photos à partager….en faite il y a rien à partager de ces voyages…..à part la solitude comme seule copine quia va jamais nous abandonner….
Je me demande pourquoi si tant de fois je me suis envolé dans "ces voyages" en cherchant à trouver des réponses qui n'étaient jamais là où j'allais….et je suis allée….
C'était la peur de la routine, c'était le besoin d'une nouvelle passion envoutante et au même temps déchirante….orpheline, apoïde…et aussi à sa fois routinière quand on s'apercevait qu'il y avait rien à construire….
Et puis le déclic…..comme un hic…..on reste là sur les quais à voir ce train partir sans nous. On reste là, seules. A atteindre. A comprendre. A espérer qu'une des nos amis qui sont restées dans les quais à nous atteindre nous puissent venir nous reporter petit à petit en arrière au peut-être en avant à la vrai recherche de nous-mêmes….
On a envie de leur montrer des photos de ces voyages, mais il y en n'es a pas. On a envie de leur en parler des ces paysages visités dans les nuits plus profondes, mais il y a rien à raconter.
Le prochaine voyage on va le partager….c'est ça l'importante.

vitalbina said...

il n'y aura pas besoin d'images ou des mots la prochaine fois, peut-être?
...
on va le partager, sans doute

Marco said...

"L'idea di viaggiare mi seduce per traslazione, come se fosse l'idea per sedurre qualcun altro"

Pessoa

Eric Itschert said...

Parmi mes bons souvenirs il y a les déplacements en eux-mêmes. Quelles rencontres je n'ai pas faites dans des trains de nuit! On se raconte l'un l'autre, on était des inconnus hier et on se confie car on sait qu'ensuite on retournera dans l'anonymat alors on ose... Que de témoignages bouleversants, que d'histoires, ou parlerais-je de nouvelles à écrire tellement elles sont prenantes? Et puis il y a ce temps d'immobilité obligée où l'on profite de la moindre chose... oui, voyager est un art ;) J'aime bien ton blog. Bonne soirée, amicalement,

Eric Itschert said...

Post scriptum: c'est à dessein que j'ai mis ce témoignage contrastant avec le superbe témoignage de Barbara qui m'a beaucoup ému. Des fois je suis étonné de la manière tellement différente avec laquelle nous appréhendons les choses, et de tous les quiproquos qui peuvent s'en suivre. Finalement c'est tellement difficile de communiquer avec les autres, au-delà des mots, ou devant redéfinir chaque mot... Il y a aussi des voyages où il m'arrive de pleurer, des voyages de retour, où je me dis que peut-être il m'arrivera de ne plus jamais revoir la personne aimée quittée... A 14 ans, mon père nous a conduit à l'école. Un petit voyage en voiture. Il y avait de la belle musique et on était bien. Le midi il était mort, je ne le reverrais plus jamais et désormais ma vie ne serait plus jamais comme avant...