Monday, November 29

Mes romans à MOI

je suis chez vous, monsieur
je suis curieuse, très curieuse
mes yeux cherchent vos livres, toute de suite
mon regard parcourt les titres qui sont disposés bien en ordre dans votre "librairie", 
mais aussi et surtout il se pose sur les bouquins qui sont
- parce que vous êtes un vrai lecteur (sinon, probablement je ne serais pas là) - 
partout dans la pièce...
presque partout dans votre espace vital, 
en fin PARTOUT
(ça suffit, hein?)


et voilà que mon attention est sur un titre, vous l'avez lu aussi?
alors, racontez-moi, svp, c'est quand que vous êtes tombé sur Au bon roman?
quelqu'un vous l'a conseillé?
vous l'avez acheté où - à Bxl ou bien ailleurs?
(vous savez, il a déjà été traduit en anglais et en italien...)

et bien, le plus important, est-ce que vous l'avez aimé, monsieur?
moi, j'ai adoré ce livre!!!

avez-vous trouvé la vraie raison du livre en suivant la naissance à Paris d'une librairie très originale, dont Francesca et Ivan (une mécène et un libraire, tous doux passionnés de littérature) ont choisir de vendre "que des bons romans", et souhaitant réagir à la profusion de romans sans grande valeur littéraire???
avez-vous remarqué la structure particulière de l'histoire - un récit dans le récit?
la technique (meta-diégèse) est utilisé avec souplesse : la nature de « narration dans la narration » de ce récit des origines de la librairie tend parfois à devenir invisible (ce dont l'auteur joue souvent pour produire des effets poétiques)
...et dans cette narration secondaire s'insèrent par ailleurs plusieurs lettres...
le récit de la création de la librairie est une bonne excuse pour lancer toute une réflexion sur la mise en place d'une entreprise culturelle et ses difficultés,
et au même temps l'occasion de citer plusieurs "grands romans"...
comment on peut choisir les "bons romans", alors?
est-ce que le gout des passionnés de littérature, des gens qui ont "l'habitude" aux romans
(et pour ça il en connaissent forcement plusieurs),
ça suffit pour garantir la meilleure choix?
est-ce que c'est raisonnable croire que la choix de quelqu'un d'autre
puisse nous indiquer le chemin vers ce que NOUS, nous allons aimer?
est-ce que ce quelqu'un d'autre a bien le droit d'y penser pour nous?

pensez-vous donc, monsieur, qu'il soit possible de vraiment partager Le Goût
- tellement personnel par définition, par ailleurs -
quand il s'agit de se plonger dans le plaisir d'une histoire
dans laquelle on veut parfois se rétrouver et
qu'on désire parfois qu'il puisse nous éloigner de la réalité...

est-ce que vous croyez, en fin, cher monsieur, dans le relativisme littéraire?

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